Au coeur de l'horreur

Dark Was the Night

Synopsis

Dans la ville isolée de Maiden Woods, une compagnie d’exploitation forestière a perturbé l’équilibre de la nature. De la forêt surgit une créature maléfique qui menace les habitants des environs. Leur seul espoir : le shérif et son fidèle adjoint.

Critique

L’histoire commence par un sentiment d’isolement, la nature omniprésente, loin de ces grandes métropoles bruyantes et agitées. Le froid, le silence juste brisé par les bruits de l’exploitation forestière… Un visuel fantomatique, inquiétant, teinté d’un bleu glacial. Et la première attaque… Cette scène de départ pose simplement et efficacement le pitch de ce métrage de Jack Heller, qui s’essaie depuis peu à la réalisation de films d’horreur. Son précédent film Enter Nowhere avait déjà en 2011 eu un succès honorable et prometteur. De quoi présager de bonnes choses pour ce Dark Was the Night qui se targue de l’alléchant hameçon Evil’s roots run deep

Sur fond de légende indienne, ce qui a le mérite d’apporter ce petit quelque chose de mystique qui légitime environ toutes les manifestations surnaturelles, on découvre cette petite ville de Maiden Woods qui doit faire face à une menace dont l’origine dépasse les habitants comme leurs représentants. En passant, si l’on traduit Maiden Woods par « Forêt vierge », on ajoute un peu de profondeur à la solitude de ces pauvres autochtones face à la menace. Ce métrage, qui n’est rien d’autre qu’un film de monstre, a pourtant le mérite de ne pas le présenter de façon trop caricaturale, en abusant de lieux communs vulgaires et prédigérés. En effet, le scénario nous propose de découvrir la vie de son héros principal, Paul Shields et son combat quotidien contre la culpabilité. Séparé, noyé dans le doute et la peine, il reste solide pour mener à bien la mission de shérif qui lui incombe. Jack Heller renforce encore ici le sentiment d’isolement qui va devenir jusqu’aux dernières minutes la pierre angulaire de son œuvre. On évite ici les héros alcooliques, brutaux au profit d’un homme que l’on pourrait tous avoir dans notre voisinage, et pour lequel on pourrait sans peine ressentir de l’affection. Ainsi, les habitants méfiants, un peu bourrus mais aux réactions sensées face au danger (et le parfait exemple est celui des chasseurs) servent également à illustrer la sensibilité apportée au traitement des personnages. Le choix de l’acteur principal est évidemment un excellent choix et s’inscrit dans la logique de crédibilité voulue par le réalisateur. Son regard et sa facilité à  transmettre ses émotions captent des les premières minutes l’attention du spectateur.

Et visuellement, le film présente un traitement particulier qui seconde le déroulement du scénario . Les filtres ajoutés à l’image, les teintes, les températures de couleurs servent habillement à la lecture de l’action. Ce bleu glacial en extérieur, les couleurs chaudes du bar, les tons neutres dans l’église, tout est fait pour transmettre un maximum de sensations au spectateur en utilisant pour cela tous ces sens. Certes, d’aucuns pourraient trouver cela très gadget, mais le résultat n’en reste pas moins efficace.

On peut donc se laisser happer par ces monstres cruels et sanguinaires. Et c’est bien là que le doute s’est mis à m’habiter. Une si bonne entrée en matière pour si peu de monstruosité au final… Car il ne faudra pas s’attendre à de spectaculaires démembrements, à de furieuses attaques ou à des fuites désespérées. L’essentiel de la présence des monstres se fera de façon brève et très (trop) pudique sur la majeure partie de film, laissant malgré tout fonctionner l’imagination du spectateur quant à l’apparence de ces êtres maléfiques. Une griffe, un pied, à quoi s’attendre ? Et c’est lors de  la dernière séquence que l’on découvrira ce qui m’a énormément rappelé les « Hunter » de la franchise Resident Evil. Et quel dommage. On pouvais s’attendre à quelque chose de plus légendaire (à l’image du Krampus par exemple) en lieu et place de cette informe bestiole à l’apparence un peu bâclée. Du reste, les dernières minutes du film le seront tout autant, car ce combat entre le (les?) monstre(s) et nos héros est expédié en quelques minutes, ne récompensant pas le travail de fond mis en œuvre durant tout le métrage. Rapide, presque trop facile et sans saveur, il aurait mérité 10 minutes de plus ainsi qu’un soupçon de gore pour clôturer efficacement ce film. Et que dire des dernières images où l’on voit l’église encerclée…
Un ensemble efficace et soigné qui aurait mérité ces qualités jusqu’à la dernière minute, et qui laisse un petit goût de déception… Dommage…

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5

10

NOTE

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Note des internautes : 2.95 ( 1 votes)
5

Informations

Dark Was the Night

Titre original : Dark Was the Night

Réalisation : Jack Heller

Scénario : Tyler Hisel

Casting : Hugh Dancy, Mads Mikkelsen, Caroline Dhavernas, Laurence Fishburne…

Pays d’origine : Etats-Unis

Genre : Film de monstre

Durée : 90 minutes

Date de sortie : 24 juillet 2015 (Etats-Unis)

Lien IMDB

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