Au coeur de l'horreur

The Canal (Étrange Festival)

Synopsis :
« Archiviste, David Williams vit une existence tranquille, jusqu’au jour où on lui remet une vieille bobine datant de 1902. Sur celle-ci est inscrit “scène de crime” et elle montre le triple homicide qui a eu lieu dans la maison de David. »

Critique :

Ces dernières années, le cinéma irlandais nous a proposé de belles surprises dans le genre horrifique. Nous avons pu découvrir, entre autres, des films comme Grabbers, Citadel et bientôt Let Us Prey (initialement prévu, mais qui malheureusement a du être annulé pour cette 20ème édition de l’Étrange Festival). The Canal est le deuxième film d’Ivan Kavanagh et celui-ci est, à l’instar d’It Follows, présenté comme l’un des films déterminants de cette compétition internationale. La vigilance reste de mise au vu de notre légère déception pour It Follows, pourtant encensé par Frédéric Temps, le directeur du festival. The Canal est sûrement l’un des films les plus horrifiques que l’on ait vu en compétition du festival. À travers son personnage principal, le film nous précipite dans l’esprit d’un homme perdu, entre l’état paranoïaque, la folie ou la réelle perception d’une présence surnaturelle.

The Canal

David Williams vit avec sa femme et son fils. Un soir, alors que sa femme prétend aller travailler, David décide de la suivre discrètement et se rend compte que celle-ci le trompe. Totalement déboussolé, David est pris de nausées et se rue dans des toilettes publiques. Quelques instants plus tard, il tombe de fatigue et assiste impuissant au meurtre de sa femme. Notre homme veuf va désormais tout faire pour retrouver l’assassin et mener sa propre enquête. Archiviste de profession, David va découvrir une vidéo montrant un triple homicide se déroulant dans sa propre maison, datant de 1902. Cet évènement a-t-il un lien avec le récent meurtre de sa femme ?

On sent dans The Canal, une forte influence d’Hideo Nakata, et en particulier, de son film Ring. Les apparitions fantomatiques sont lentes et oppressantes. On s’attarde sur leurs manifestations qui nous donnent la sensation de suspendre le temps et renforcent ainsi le sentiment de peur. La référence est d’autant plus flagrante lors d’une séquence où notre fantôme sort à travers un mur et s’approche de notre protagoniste en rampant. On pense forcément à la scène mémorable de Ring où Sadako sort de la télévision. De même pour la séquence dans les toilettes publiques où le décor et l’apparition partielle du fantôme (on aperçoit juste ses doigts et sa silhouette) nous renvoient directement au film Dark Water. Des séquences très bien réalisées et qui parviennent à nous effrayer.

The Canal The Canal

Les jeux de lumière reflètent la perception de notre protagoniste. En proie à des visions troublantes, notre personnage se voit régulièrement confronté au regard de son entourage. Sa perception des choses est souvent accompagnée d’une forte lumière rouge, nous donnant la sensation d’être en plein cauchemar. Une couleur qui devient, au fur et à mesure, la personnification de cette présence maléfique. Dès que celui-ci se retrouve en compagnie d’autres personnes, les tons redeviennent plus neutres et réalistes. Dans un même plan, la lumière rouge est parfois contrastée par du bleu pour souligner la difficulter de discerner le réel au surnaturel.

Cette confrontation à la réalité et aux visions surnaturelles est d’ailleurs le nœud dramatique de cette histoire. Bien que très classique dans son approche, The Canal parvient jusqu’à la fin du film, à nous faire douter sur les réelles causes de ce drame. Un suspens efficace et d’autant plus remarquable que nous sommes habitués, en tant que spectateurs, à ce genre de thématique. On se perd entre la vision de notre personnage principal, que l’on soupçonne paranoïaque, presque atteint de folie, et cette réelle présence maléfique. Le film aborde de manière suggestive et subtile le thème de la possession, tant utilisé dans le cinéma de genre.

The Canal

Nos personnages sont attachants et remarquablement interprétés par les comédiens. Certaines séquences sont poignantes et la douleur du personnage se transmet aux spectateurs. Prenons l’exemple de la séquence où David découvre que sa femme le trompe, son désarroi se lie sur son visage et la mise en scène nous plonge dans un véritable cauchemar éveillé. Les personnages secondaires tels que son fils, la nounou, et même le policier (personnage très sarcastique) sont bien travaillés et développés.

The Canal est un film réussi et divertissant. On regretterait peut-être un manque d’audace, une fin trop superficielle et quelques pistes scénaristiques non développées (par exemple, notre personnage accumule les journaux de faits divers sans créer aucun lien avec l’histoire). Un scénario peut-être un poil trop classique mais tout de même efficace dans son développement. La tournure horrifique est maîtrisée avec subtilité et ne prend jamais le dessus sur l’aspect psychologique de notre personnage. The Canal fait partie des bonnes surprises de cette 20ème édition de l’Étrange Festival.

Synopsis : « Archiviste, David Williams vit une existence tranquille, jusqu’au jour où on lui remet une vieille bobine datant de 1902. Sur celle-ci est inscrit “scène de crime” et elle montre le triple homicide qui a eu lieu dans la maison de David. » Critique : Ces dernières années, le cinéma irlandais nous a proposé de belles surprises dans le genre horrifique. Nous avons pu découvrir, entre autres, des films comme Grabbers, Citadel et bientôt Let Us Prey (initialement prévu, mais qui malheureusement a du être annulé pour cette 20ème édition de l’Étrange Festival). The Canal est le deuxième film d’Ivan Kavanagh et celui-ci est, à l’instar d’It Follows, présenté comme l’un des films déterminants de cette compétition internationale. La vigilance reste de mise au vu de notre légère déception pour It Follows, pourtant encensé par Frédéric Temps, le directeur du festival. The Canal est sûrement l’un des films les plus horrifiques que l’on ait vu en compétition du festival. À travers son personnage principal, le film nous précipite dans l’esprit d’un homme perdu, entre l’état paranoïaque, la folie ou la réelle perception d’une présence surnaturelle. David Williams vit avec sa femme et son fils. Un soir, alors que sa femme prétend aller travailler, David décide de la suivre discrètement et se rend compte que celle-ci le trompe. Totalement déboussolé, David est pris de nausées et se rue dans des toilettes publiques. Quelques instants plus tard, il tombe de fatigue et assiste impuissant au meurtre de sa femme. Notre homme veuf va désormais tout faire pour retrouver l’assassin et mener sa propre enquête. Archiviste de profession, David va découvrir une vidéo montrant un triple homicide se déroulant dans sa propre maison, datant de 1902. Cet évènement a-t-il un lien avec le récent meurtre de sa femme ? On sent dans The Canal, une forte influence d’Hideo Nakata, et en particulier, de son film Ring. Les apparitions fantomatiques sont lentes et oppressantes. On s’attarde sur leurs manifestations qui nous donnent la sensation de suspendre le temps et renforcent ainsi le sentiment de peur. La référence est d’autant plus flagrante lors d’une séquence où notre fantôme sort à travers un mur et s’approche de notre protagoniste en rampant. On pense forcément à la scène mémorable de Ring où Sadako sort de la télévision. De même pour la séquence dans les toilettes publiques où le décor et l’apparition partielle du fantôme (on aperçoit juste ses doigts et sa silhouette) nous renvoient directement au film Dark Water. Des séquences très bien réalisées et qui parviennent à nous effrayer. Les jeux de lumière reflètent la perception de notre protagoniste. En proie à des visions troublantes, notre personnage se voit régulièrement confronté au regard de son entourage. Sa perception des choses est souvent accompagnée d’une forte lumière rouge, nous donnant la sensation d’être en plein cauchemar. Une couleur qui devient, au fur et à mesure, la personnification de cette présence maléfique. Dès que celui-ci se retrouve en compagnie d’autres personnes, les tons redeviennent plus neutres et réalistes. Dans un…

6

10

NOTE

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6


Date de sortie : 6 Septembre 2014 (France)

Réalisateur : Ivan Kavanagh

Acteurs : Rupert Evans, Antonia Campbell-Hughes, Steve Oram …

Genre : Thriller, Horreur

Pays d’origine : Irelande

The Canal

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