Au coeur de l'horreur

Gallows

Synopsis

Dans une petite ville américaine, un accident tragique se produit pendant la représentation d’une pièce de théâtre, le spectacle de fin d’année des lycéens. En effet, Charlie Grimille, l’acteur principal, trouve la mort pendant la représentation de manière inexplicable. Vingt ans plus tard, un groupe d’étudiants décide de relancer la pièce pour rendre hommage aux victimes de cette tragédie. Seulement, ils vont vite apprendre qu’il est parfois mauvais de ressusciter les fantômes du passé.

Critique

Certains réalisateurs parviennent à se faire remarquer en réalisant de fausses bandes-annonces de film ou des courts métrages qu’ils partagent sur le Net. On pense par exemple à Jon Watts, dont la fausse bande-annonce du film Clown avait été remarquée par Eli Roth, qui a décidé par la suite de produire un réel long métrage. De même pour Fede Alvarez, qui grâce au buzz suscité par son court métrage Panic Attack, a été contacté par Sam Raimi pour lui offrir la possibilité de réaliser un remake d’Evil Dead. Les deux réalisateurs Travis Cluff et Chris Lofing ont également réussi à se faire remarquer en réalisant une bande-annonce de Gallows après avoir levé un budget de quelques milliers de dollars. Repéré par la firme Blumhouse, qui décide d’investir dans le projet, nos deux réalisateurs ont pu concrétiser leur film. Une nouvelle opportunité pour Jason Blum, qui voit dans Gallows un moyen de faire de l’argent en investissant peu.

Autant le parti pris de Jason Blum est respectable, celui de trouver un bon concept, pas cher (« Low budget, high concept »), – on pense notamment à Paranormal Activity, Sinister, The Purge etc… – autant les dernières productions semblent se foutre royalement de la gueule du public comme le prouve Gallows.

Inutile de s’éterniser autour de Gallows. Le scénario tient en deux lignes et prouve une nouvelle fois le manque d’implication et d’ambition autour du cinéma de genre actuel, en particulier dans la catégorie des found footages. Les personnages sont affligeants et laissent songeur quant à la vision des scénaristes sur la jeunesse actuelle. Outre les stéréotypes habituels (les footballeurs macho suivis par leurs bimbos sexy et écervelées, les théâtreux sensibles et innocent, etc), les personnages sont complètement demeurés. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Ainsi, l’évolution de l’histoire est portée par des décisions incohérentes de personnages au QI proche de zéro. Et quand on sait que ce genre de film vise essentiellement un public d’adolescents, on les plaint d’être pris autant pour des cons… L’inconvénient de choisir une narration en found footage à la première personne, c’est qu’on est sans cesse dans la peau de celui qui filme. Et quand celui-ci s’avère être le plus gros des abrutis, incapable de nous décrocher un sourire malgré ses blagues vaseuses, le film devient rapidement très fatigant.

Voilà un film qui ne se soucie aucunement d’apporter une once de crédibilité à son histoire. Lorsque le personnage de Pfeifer s’étonne de voir notre groupe d’amis en pleine nuit dans le lycée, à aucun moment on se pose la question de savoir ce qu’elle fout là également… (Travis : « J’ai vu ta voiture devant le lycée », ça suffit comme explication non ? Chris : Mais grave, on s’en branle de toute façon on va mettre des jump scares !). Ah les jump scares ! Heureusement qu’ils sont là pour sauver ces piètres films d’horreur sans aucune ambition artistique. Car d’un point de vue mise en scène, le found footage est justifié ici seulement pour camoufler le manque de savoir-faire des réalisateurs. Fini le temps du Projet Blair Witch, de Rec ou de ses autres films qui savaient utiliser ce concept avec intelligence et efficacité. Gallows rime avec facilité. Les quelques jump scares se contentent de faire trembler la caméra ou de projeter nos comédiens dans les airs. On ne voit pas grand chose dans Gallows et c’est fort dommage, car le look du fantôme du bourreau aurait pu faire un super boogeyman.

Je me dois toutefois de souligner une idée de narration plutôt efficace. Les téléphones portables permettent d’avoir plusieurs points de vue et le film nous propose ainsi de revivre une même scène sous un angle de vue différent, en suivant un autre personnage. Par ailleurs, je dois admettre que la séquence illustrée pour l’affiche du film est plutôt efficace (l’une des rares à être un peu soignée) et que la séquence finale, bien qu’un peu kitsch, est tout à fait cohérente par rapport au pitch du film.

J’ai fait ma bonne action en énumérant les quelques qualités du film. Gallows est un film à fuir comme la peste !

[vc_row][vc_column][vc_text_separator title="Synopsis"][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_column_text]Dans une petite ville américaine, un accident tragique se produit pendant la représentation d’une pièce de théâtre, le spectacle de fin d’année des lycéens. En effet, Charlie Grimille, l’acteur principal, trouve la mort pendant la représentation de manière inexplicable. Vingt ans plus tard, un groupe d’étudiants décide de relancer la pièce pour rendre hommage aux victimes de cette tragédie. Seulement, ils vont vite apprendre qu’il est parfois mauvais de ressusciter les fantômes du passé. [/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_text_separator title="Critique"][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_column_text] [dropcap style="style1"]C[/dropcap]ertains réalisateurs parviennent à se faire remarquer en réalisant de fausses bandes-annonces de film ou des courts métrages qu’ils partagent sur le Net. On pense par exemple à Jon Watts, dont la fausse bande-annonce du film Clown avait été remarquée par Eli Roth, qui a décidé par la suite de produire un réel long métrage. De même pour Fede Alvarez, qui grâce au buzz suscité par son court métrage Panic Attack, a été contacté par Sam Raimi pour lui offrir la possibilité de réaliser un remake d’Evil Dead. Les deux réalisateurs Travis Cluff et Chris Lofing ont également réussi à se faire remarquer en réalisant une bande-annonce de Gallows après avoir levé un budget de quelques milliers de dollars. Repéré par la firme Blumhouse, qui décide d’investir dans le projet, nos deux réalisateurs ont pu concrétiser leur film. Une nouvelle opportunité pour Jason Blum, qui voit dans Gallows un moyen de faire de l’argent en investissant peu. Autant le parti pris de Jason Blum est respectable, celui de trouver un bon concept, pas cher ("Low budget, high concept"), – on pense notamment à Paranormal Activity, Sinister, The Purge etc… – autant les dernières productions semblent se foutre royalement de la gueule du public comme le prouve Gallows. Inutile de s’éterniser autour de Gallows. Le scénario tient en deux lignes et prouve une nouvelle fois le manque d’implication et d’ambition autour du cinéma de genre actuel, en particulier dans la catégorie des found footages. Les personnages sont affligeants et laissent songeur quant à la vision des scénaristes sur la jeunesse actuelle. Outre les stéréotypes habituels (les footballeurs macho suivis par leurs bimbos sexy et écervelées, les théâtreux sensibles et innocent, etc), les personnages sont complètement demeurés. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Ainsi, l’évolution de l’histoire est portée par des décisions incohérentes de personnages au QI proche de zéro. Et quand on sait que ce genre de film vise essentiellement un public d’adolescents, on les plaint d’être pris autant pour des cons… L’inconvénient de choisir une narration en found footage à la première personne, c’est qu’on est sans cesse dans la peau de celui qui filme. Et quand celui-ci s’avère être le plus gros des abrutis, incapable de nous décrocher un sourire malgré ses blagues vaseuses, le film devient rapidement très fatigant. Voilà un film qui ne se soucie aucunement d’apporter une once de crédibilité à son histoire. Lorsque le personnage de Pfeifer s’étonne de voir notre groupe d’amis en pleine nuit dans le lycée, à aucun moment on se pose la question de savoir ce qu’elle fout là…

3

10

NOTE

3

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3

Informations

Affiche de Gallows

Titre original : The Gallows

Réalisation : Travis Cluff, Chris Lofing

Scénario : Travis Cluff, Chris Lofing

Casting : Reese Mishler, Pfeifer Brown, Ryan Shoos…

Pays d’origine : Etats-Unis

Genre : Found footage

Durée : 42 minutes

Date de sortie : 22 juillet 2015

Lien IMDB

Lien Allocine

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1 commentaire

Anne 23 février 2016 at 12 h 17 min

tout à fait d’accord avec la critique. Je me permets de citer le vrai premier du genre found footage: Blair witch project ou encore plus loin dans le temps cannibal holocaust.

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