Au coeur de l'horreur

Jessabelle

Synopsis :

Une jeune femme du nom de Jessabelle retourne en Louisiane dans la maison de son père après qu’un accident l’a privée de la vie de son petit ami ainsi que de l’usage de ses jambes. Des choses étranges se produisent. Elle va devoir faire face à un fantôme en colère…

Jessabelle critique :

Encore un film tout droit sorti de Blumhouse Productions, maison mère du cinéma d’horreur américain de ces dernières années. Jessabelle se présente comme un petit film venant irriguer une fois de plus la production horrifique grand public, devenant presque un simple exercice de style. On connaît désormais les capacités de Blumhouse de sortir des films de genre simples mais parfois efficaces, voire surprenants comme c’était le cas pour Oculus ou encore InsidiousSinisterThe Bay et j’en passe…

Le film est mis en scène par Kevin Greutert connu pour Saw VI et Saw 3D : chapitre final. Autant dire que celui-ci ne s’est pas fait remarquer par la qualité de ses réalisations. Si Jessabelle ne se distingue pas par une ambition cinématographique débordante, constitue-t-il un divertissement honorable et efficace ?

Jessabelle se présente comme un film d’épouvante à base d’esprits démoniaques. Le décor se situe en Louisiane dans le bayou, ce qui lui confère un brin d’exotisme venant pimenter la chose mais pas plus. Car si le lieu est propice à justifier une histoire de vaudou traditionnelle locale, elle ne donne pas davantage de profondeur au film qui en manque cruellement. Malgré tout, cela apporte une esthétique qui vient parfaitement servir cette plongée dans le surnaturel. Dès l’arrivée de Jessabelle dans la région, on remarque aisément une abondance de teintes vertes grâce à la végétation si particulière de l’endroit et à une photographie dont la lumière verdâtre s’accentue lors des scènes de nuit, créant une atmosphère mystique et angoissante. Une esthétique qui caractérise autant l’image que le décor, le vert marécageux appuyant parfaitement cette sensation glauque lorsque l’on découvre avec Jessabelle la maison délabrée de son père. Toute cette ambiance prépare efficacement les premières scènes d’apparition de l’esprit. L’immobilisme du personnage dans son lit se ressent parfaitement et contraint le spectateur à se laisser aller par quelques jump scares bien calés. Ajoutons à cela un esprit plutôt bien foutu et dégueulasse qui vient nous hérisser l’échine. Passé l’introduction avec l’accident de voiture, le film entre donc avec efficacité dans l’horreur et nous surprend avec quelques frissons. Notons par ailleurs cette fameuse scène de la baignoire où Jessabelle se prélasse pour faire retomber la tension et qui ne tarde pas à nous décoller l’arrière-train d’un coup sec lorsque l’esprit apparaît.

Mais toute l’efficacité du film s’arrête là.  Car le scénario patauge assez vite dans la boue à l’image de la Louisiane. L’épouvante fait rapidement place à une enquête insipide où notre personnage tente de découvrir le pourquoi du comment de la présence de cet esprit qui semble lui vouloir du mal. La mère de Jessabelle est morte d’un cancer peu après sa naissance, c’est donc grâce à des VHS que notre protagoniste la découvre et prend connaissance de l’esprit maléfique. Ce procédé est censé nous diriger vers de fausses pistes et inviter le spectateur à succomber à la peur. Ce qui, en soi, n’est pas tant mauvais. Ce qui est mauvais c’est la capacité de Jessabelle à résoudre son mystère en une fraction de seconde, connectant ainsi les détails les plus grotesques et insignifiants pour justifier des choix scénaristiques hasardeux. La pseudo histoire d’amour avec son ami d’enfance (qui semble bizarrement un peu obsédé par son amour d’adolescence !) ne va pas ajouter de la contenance à toute cette intrigue insipide. Ajoutons à cela la mort tragique du père de Jessabelle, personnage beauf bourru et malsain. On ne peut donc pas dire que les personnages soient développés avec finesse, nuance et perspicacité. D’ailleurs, la performance des acteurs ne soutient pas réellement le film dans ce sens. Sarah Snook (qui arbore nombreux décolletés à fleurs), actrice principale du film, fait preuve du minimum syndical en matière d’interprétation.

Le film s’embourbe donc petit à petit dans des explications invraisemblables pour justifier la schizophrénie de Jessabelle. À cela s’ajoute une résolution qui nous laisse indifférent tout en saccageant les efforts de la première partie du film concernant l’esthétique de l’esprit (il passe ainsi de terrifiant à « merde, il n’est pas si bien foutu que ça finalement! »). Jessabelle est un soufflé qui, à chaud, semble appétissant, mais qui en refroidissant, retombe et patauge dans le potage.

Synopsis : Une jeune femme du nom de Jessabelle retourne en Louisiane dans la maison de son père après qu'un accident l’a privée de la vie de son petit ami ainsi que de l'usage de ses jambes. Des choses étranges se produisent. Elle va devoir faire face à un fantôme en colère... Jessabelle critique : Encore un film tout droit sorti de Blumhouse Productions, maison mère du cinéma d’horreur américain de ces dernières années. Jessabelle se présente comme un petit film venant irriguer une fois de plus la production horrifique grand public, devenant presque un simple exercice de style. On connaît désormais les capacités de Blumhouse de sortir des films de genre simples mais parfois efficaces, voire surprenants comme c’était le cas pour Oculus ou encore Insidious, Sinister, The Bay et j’en passe... Le film est mis en scène par Kevin Greutert connu pour Saw VI et Saw 3D : chapitre final. Autant dire que celui-ci ne s’est pas fait remarquer par la qualité de ses réalisations. Si Jessabelle ne se distingue pas par une ambition cinématographique débordante, constitue-t-il un divertissement honorable et efficace ? Jessabelle se présente comme un film d’épouvante à base d’esprits démoniaques. Le décor se situe en Louisiane dans le bayou, ce qui lui confère un brin d’exotisme venant pimenter la chose mais pas plus. Car si le lieu est propice à justifier une histoire de vaudou traditionnelle locale, elle ne donne pas davantage de profondeur au film qui en manque cruellement. Malgré tout, cela apporte une esthétique qui vient parfaitement servir cette plongée dans le surnaturel. Dès l’arrivée de Jessabelle dans la région, on remarque aisément une abondance de teintes vertes grâce à la végétation si particulière de l’endroit et à une photographie dont la lumière verdâtre s’accentue lors des scènes de nuit, créant une atmosphère mystique et angoissante. Une esthétique qui caractérise autant l’image que le décor, le vert marécageux appuyant parfaitement cette sensation glauque lorsque l’on découvre avec Jessabelle la maison délabrée de son père. Toute cette ambiance prépare efficacement les premières scènes d’apparition de l’esprit. L’immobilisme du personnage dans son lit se ressent parfaitement et contraint le spectateur à se laisser aller par quelques jump scares bien calés. Ajoutons à cela un esprit plutôt bien foutu et dégueulasse qui vient nous hérisser l’échine. Passé l’introduction avec l’accident de voiture, le film entre donc avec efficacité dans l’horreur et nous surprend avec quelques frissons. Notons par ailleurs cette fameuse scène de la baignoire où Jessabelle se prélasse pour faire retomber la tension et qui ne tarde pas à nous décoller l’arrière-train d’un coup sec lorsque l’esprit apparaît. Mais toute l’efficacité du film s’arrête là.  Car le scénario patauge assez vite dans la boue à l’image de la Louisiane. L’épouvante fait rapidement place à une enquête insipide où notre personnage tente de découvrir le pourquoi du comment de la présence de cet esprit qui semble lui vouloir du mal. La mère de Jessabelle est morte d’un cancer peu après sa naissance, c’est donc grâce à des VHS que notre protagoniste la découvre et prend connaissance de l’esprit maléfique. Ce procédé est censé nous diriger vers de fausses pistes et inviter le spectateur à succomber à la peur. Ce qui, en soi, n’est pas tant mauvais. Ce qui est mauvais c’est la capacité de Jessabelle à résoudre son mystère en une fraction de…

4

10

NOTE

4

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4


 

Date de sortie : 7 NOvembre 2014 (USA), Inconnue (France)

Réalisateur : Kevin Greutert

Scénario : Robert Ben Garant

Acteurs : Sarah Snook, Mark Webber, Joelle Carter, David Andrews, Ana de la Reguera…

Genre : Épouvante-Horreur, Thriller

Pays d’origine : États-Unis

Jessabelle critique

 

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