Au coeur de l'horreur

The Sacrament (Note : 5/10)

Date de sortie : Juin 2014

Réalisateur : Ti West

Autres films du réalisateur : The House Of The Devil, Cabin Fever 2, The Innkeepers…

Acteurs : Joe Swanberg, Kentucker Audley, AJ Bowen, Gene Jones…

Genre : Horreur

Pays d’origine : Etats-Unis

 

Synopsis :
« Deux journalistes suivent un de leurs amis à la recherche de sa sœur disparue. Quittant les États-Unis pour une destination tenue secrète, ils arrivent finalement à Eden Parish, une communauté religieuse où quelque deux cents âmes partagent l’idéal d’un mode de vie autonome, fondé sur le partage des biens et porté par un chef charismatique que ses fidèles appellent « Père ». Mais des zones d’ombre dans ce prétendu petit paradis vont bientôt être découvertes par les nouveaux arrivants. » (Synopsis Allociné)

 

Critique :
Devenu un réalisateur incontournable du cinéma d’horreur, les films de Ti West ne passent pas inaperçu. IL s’est fait remarquer avec The House Of The Devil (2009), film un peu surestimé même s’il est très intéressant. Il a confirmé son talent avec l’excellent The Innkeepers (2010) dont l’ambiance horrifique et les personnages sont envoutants. Connu également pour le film Cabin Fever 2 et des segments sur des films à sketchs comme The ABCs of death ou VHS.

C’est donc avec impatience que je découvre son dernier film : The Sacrament. Une envie d’autant plus grande après la découverte de la bande-annonce et surtout du pitch très accrocheur : une petite équipe de journaliste décide de se lancer à la recherche de la sœur d’un de leur ami. Celle-ci vit désormais dans une communauté située au milieu des bois qui est dirigée par un homme appelé « Père ». Ça sent la secte bien flippante !

Une nouvelle fois, on a le droit à un film tourné en found footage. Pour ceux qui comme moi, n’en peuvent plus de cette façon de filmer utilisée à toutes les sauces, rassurez-vous, la vision de The Sacrament est loin d’être désagréable et ne vous donnera pas envie de vomir à cause d’un cadreur souffrant de parkinson. Contrairement à de nombreux films, l’avantage est que la caméra n’est pas tenue par n’importe quel blaireau et on comprend enfin qu’être cadreur télé est un vrai métier. Ainsi, l’image n’est pas forcément toujours décadrée et peut être soignée, même en POV. De plus, il faut avouer que le fait d’être journaliste reste l’une des meilleures solutions pour justifier cette envie de vouloir tout filmer, et est indispensable à la crédibilité du film.

Le film est réalisé en deux grandes parties. Une première partie emballante où l’on découvre les personnages et surtout cette étrange communauté qui vit en autarcie. Le film captive, attise la curiosité, expose de nombreux mystères et nous interroge sur les véritables facettes de cette population. Une ambiance envoutante, doublée d’une attente sur la découverte de ce fameux personnage dont tout le monde parle : « Père ». Et l’arrivée de celui-ci nous comble de joie. Le personnage est charismatique et l’interprétation de l’acteur est parfaite (Gene Jones qu’on a déjà pu découvrir dans le film No country for old men). L’accueil que lui réserve la population parait irréel, l’homme est adulé de manière disproportionnée.

Cette première partie met en scène une interview tout à fait incroyable. La situation est délicate, l’interview se déroule sous le regard de l’ensemble de la communauté, mettant « père » en position de force. Non seulement les comédiens sont excellents, mais les dialogues sont très bien écrits et sont d’une intelligence rare. Il y a une vraie réflexion sur les travers de notre société et ces dialogues permettent également de dépeindre le caractère de nos personnages. On constate à quel point « père » est un orateur hors pair, il manie la langue de bois avec brio et parvient constamment à détourner les questions à son avantage. Il n’a rien à envier à nos politiques. Le genre de scène que l’on aimerait voir plus souvent au cinéma et qui nous renvoie, toute proportion gardée, à des séquences telles que celle d’Apocalypse Now avec la découverte du colonel Kurtz.

Une première partie tellement réussie que le reste du film en est d’autant plus décevant. Alors qu’on se doute que les choses vont dégénérer, les évènements deviennent irréalistes. Les agissements du « père » sombrent dans la caricature, ils sont incompréhensibles. De même que la réaction de la communauté, soumise au point qu’on se demande si on a bien à faire à des êtres humains. Le film devient insipide, la tension disparait et l’intrigue nous laisse indifférent. Difficile de développer cette deuxième partie sans dévoiler les rebondissements du scénario. On aurait souhaité que le mystère de la première partie dure plus longtemps. Une grosse déception qui rend l’ensemble du film décevant.

Krueger

Note : 5/10

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