Synopsis
Transylvanie, 1893. Jonathan Harker, jeune bibliothécaire, arrive dans le village de Passo Borgo afin de travailler pour le Comte Dracula, un noble du lieu. Confronté à la personnalité mystérieuse de son hôte, Jonathan ne tarde pas à découvrir la vraie nature du Comte et le danger qu’il représente, notamment pour sa femme, Mina. Alors que les morts violentes s’accumulent, seul Abraham Van Helsing, qui a déjà croisé la route de Dracula, semble à même de pouvoir l’empêcher de poursuivre son sinistre dessein.
Critique
Etant un admirateur des années 70-80 de Dario Argento (Suspiria, Inferno, Ténèbre, Phenomena, Opera...), je me dois de regarder ce que le maître du Giallo nous propose aujourd’hui.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce film est lamentable. J’avais pourtant fait preuve d’une réelle indulgence lors de la vision de ses derniers films (Giallo, Mother of tears), m’efforçant de leurtrouver des aspects positifs pour atténuer la déferlante de critiques à leurs sujets. Force est de constater que Dracula 3D confirme le déclin du réalisateur et parvient même à le rendre ridicule.
Programmé en séance de minuit au Festival de Cannes 2012, le film à été très mal accueilli par la critique et aurait apparemment provoqué beaucoup de rires moqueurs. Dario Argento fait partie de ces réalisateurs qui ont du mal à évoluer avec leur temps.
Le film s’ouvre sur un générique retro, accompagné d’une musique horrifique vintage qui nous plonge 30 ans en arrière. Malheureusement ce générique met en image un décor réalisé avec d’affreuses images de synthèse, cassant l’ambiance retro et lui donnant un goût amer. L’exposition du film nous présente des personnages qui manquent totalement de naturel, dans des contextes de vie auxquels on a beaucoup de mal à croire. Exemple de la première apparition d’Asia Argento qui donne un soi-disant cours de piano; en tant que spectateur, on a l’impression d’observer une équipe de tournage sur une scène peu crédible en attendant le « couper » du réalisateur. Sensation qui ne s’arrange pas avec la médiocre prestation des acteurs; il faut dire que la mise en scène ne les met pas non plus en valeur, chaque champs-contre champs nous donne l’impression de passer à une autre séquence. De même pour chaque insert sur des objets ou gestes des comédiens.
D’un point de vue de l’image, les décors du film, lorsqu’ils ne sont pas en images de synthèse, sont de simples panneaux en carton. L’arrivée de notre jeune bibliothécaire à la gare est irréaliste, on le voit débarquer du fond du studio et ouvrir une grande porte en carton supposée être la porte du train…
Venons-en au plus palpitant, les nombreuses transformations de Dracula, toutes plus ridicules les unes que les autres. Nous avons le droit à Dracula en loup, en mouche, en position Spiderman et surtout, Dracula en énorme mante religieuse! La vraie destruction d’un mythe, le Dracula le plus ridicule et le moins charismatique de l’histoire du cinéma.
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Informations
Titre original : Dario Argento’s Dracula (3D)
Réalisation : Dario Argento
Casting : Thomas Kretschmann, Marta Gastini, Asia Argento, Unax Ugalde…
Pays : Italie, Espagne, Grande Bretagne
Date de sortie : 2011