Au coeur de l'horreur

Last Day On Mars (Note: 5/10)

 

Réalisateur : Ruairi Robinson

Scénario : Clive Dawson, d’après la nouvelle The Animators de Sydney James Bounds

Musique : Max Richter

Production : Andrea Cornwell et Michael Kuhn

Sociétés de production : Qwerty Films1, British Film Institute, Irish Film Board et Fantastic Films

Pays d’origine : Royaume-Uni

Genre : science-fiction, horreur

Date de sortie: 20 mai 2013 (Festival de Cannes)

 

Synopsis:
« Un groupe d’astronautes découvre des bactéries extraterrestres dans le permafrost martien. C’est alors que l’un des membres de l’équipe est victime d’un accident. En attendant les secours, le groupe tente d’organiser la survie… » (Synopsis Allociné)

 

Last Day On Mars est un film qui fut présenté à la quinzaine des réalisateurs lors du festival de Cannes 2013. Une sélection plutôt prestigieuse pour un film qui n’en méritait pas tant malgré une ambition appréciable.

Réalisé par Ruairi Robinson, auteur de trois courts métrages (The House on Dame Street, Fifty Percent Grey, The Silent City) et du long métrage The Fallen, Last Day On Mars prolonge l’entrée de notre réalisateur dans le fantastique en y ajoutant une touche d’horreur. Le scénario du film est basé sur la nouvelle « The Animators » écrit par Sydney Bounds.

L’histoire présente une équipe de scientifiques en mission sur Mars depuis six mois. Pour leur dernier jour, deux des chercheurs décident d’aller étudier un mystérieux organisme en ignorant les ordres de leur commandant. Leur mission vire à la catastrophe lorsque le sol s’effondre sous leurs pieds. Leurs combinaisons perforées, ils vont contracter un virus qui les transforme en zombies. Les infectés reviennent à la base mettant ainsi en danger le reste de l’équipe.

On ne compte plus le nombre de films se déroulant sur Mars (Mission To Mars, Stranded, Ghosts Of Mars…). Ici, le film est doté d’une très belle image et nous épargne les codes couleurs imprégnés de rouge pour représenter la fameuse  planète (ne vous fiez pas à l’affiche). Le tournage a eu lieu en Jordanie et offre un paysage magnifique et extrêmement réaliste. On a le droit à de longs plans larges, remplis de collines poussiéreuses qui viennent aérer la narration et accentuer la sensation d’immensité de cette planète inconnue.
L’exposition du film est remarquable. En plus de la qualité des décors (extérieurs ou intérieurs), le casting et le traitement des personnages est judicieux. On ressent chez les personnages l’épuisement dû à cette mission qui paraît interminable. Les conflits se sont développés, les caractères affirmés et les ambitions de certains ont pris le dessus sur leurs relations avec autrui.
La nostalgie de la planète terre est constamment présente tout au long du film. En particulier lors de cette très belle scène d’ouverture où on nous présente la planète Mars, accompagnée d’une chanson renvoyant directement à la terre (« Blue Skies Are Around The Corner » de Jack Hylton).
Une nostalgie qui sera souvent exprimée dans des dialogues touchants et très bien écrits.

Malgré ce début de film prometteur, la suite ne tient pas ses promesses.
Le récit est parfois un peu flou, on a dû mal à comprendre la mission de l’équipe et l’origine de l’organisme infectieux.
L’intérêt de présenter la relation des personnages en début de film est que celle-ci influe sur leurs réactions lors du conflit central. Ce n’est malheureusement pas le cas dans Last Day On Mars où nos personnages deviennent assez fades pendant l’attaque des zombies et perdent de leur intérêt.

L’aspect horrifique ne parvient jamais à nous effrayer. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer. Le réalisateur multiplie les attaques de zombies, les courses poursuites dans la base spatiale et les extérieurs vastes dénués de tout repère, mais l’effet ne prend pas. Comme je le disais en début de critique, l’ambition est là mais l’efficacité n’est pas au rendez-vous.
A quoi est-ce dû? Difficile de l’expliquer.
Sûrement à des personnages tout d’un coup impersonnels et peu effrayés, un rythme trop inégal, des situations scénaristiques souvent peu crédibles, des zombies trop sages et surtout une musique bien pauvre qui véhicule assez mal l’émotion des scènes.

Sur le papier, Last Day On Mars avait tout pour plaire, s’inspirant de belles références telles qu’Alien, Prometheus ou The Thing. Un pitch prometteur, une narration bien construite avec trois actes biens distincts, une vraie vision sur l’être humain et sa relation avec autrui.  Last Day On Mars est un film sur  l’égocentrisme et ses effets néfastes, l’égoïsme déraisonné, la nostalgie et l’attachement. Des aspects intéressants, surtout dans cet univers fantastique, mais qui sont mal exploités.

Un film pas vraiment passionnant sans être déplaisant.
La note est assez simple à déterminer, ni bon, ni trop mauvais, Last Day On Mars vaut tout juste la moyenne.

 Krueger

Note: 5/10

 

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