Au coeur de l'horreur

Siberia (Note: 6.5/10)

 

Créée par: Matthew Arnold

Acteurs : Joyce Giraud, Johnny Wactor, Esther Anderson, Miljan Milosevic, Daniel Sutton, Neeko O.J. Skervin

Nationalité : Américaine

Genre : Horreur, Survival

Format : 45 minutes

Nombre d’épisodes : 11

 

Synopsis :
Un groupe de candidats de télé-réalité est envoyé dans le désert sibérien pour tourner une nouvelle émission. Leur but : survivre dans les mêmes conditions qu’un groupe de colons du siècle dernier. Tout est permis pour y parvenir. Mais très vite, des événements étranges se passent dans la forêt autour du camp, et les candidats vont devoir se battre pour rester en vie.

 

Critique :
Malin. Voilà le mot qui résume parfaitement cette série. Depuis l’utilisation de la caméra subjective jusqu’aux retournements de situations qui nous embarquent complètement dans l’histoire.
Siberia est tournée exactement comme une télé-réalité, qui fonctionne d’ailleurs sur le même principe que les séries : un épisode par jour, des temps forts, des focus sur certains personnages, etc.. Les candidats se confient sur leurs affinités, leurs tactiques de jeu et leurs états d’âme face caméra, ils sont suivis partout en caméra portée, mais lorsque l’occasion se présente, les cadrages sont réfléchis et esthétisés. Ce postulat permet même de caler de la musique dans un survival. Et ça tient complètement la route, on a l’impression de voir l’émission, retravaillée au montage et projetée à la télévision, avec tout ce qu’il faut comme séquences émotions.

La caméra portée joue d’ailleurs très bien son rôle dans les séquences stressantes de la série. On ne voit pas bien ce qui se cache dans le noir derrière les arbres, la caméra bouge, le cadreur ajuste sa mise au point. Il y a un hurlement, il se met à courir derrière les candidats effrayés et on ne voit que le sol qui danse sous l’objectif. Passés les premiers épisodes de mise en place, le stress est bien présent, et l’histoire est très prenante. Vers la fin, on a même droit à des épisodes plutôt flippants, tant la série joue avec les codes de plusieurs genres : horreur, sf, survival… On ne sait jamais à quoi exactement les personnages doivent faire face. Et c’est ce doute permanent qui amène le stress. Bien sûr, il arrive parfois que l’on devine la suite des événements bien avant les personnages, mais cela n’a pas vraiment d’importance. Car on ne peut absolument pas deviner le fin mot de l’histoire sur le long terme. Si on anticipe certains événements, on est tout de même régulièrement surpris.

Le casting, composé de quasi-inconnus, est plutôt réussi et les interactions entre les personnages sont crédibles. Les personnalités qui composent habituellement les télé-réalités sont tous là : les arrivistes, le gars plus vieux, les jeunes loups… Et si certains personnages paraissent stéréotypés, le temps nous prouve qu’il ne l’étaient pas tant que ça. D’autres sont carrément ambigus, voire subtils. Les créateurs de la série ont même poussé le vice jusqu’à donner aux personnages les vrais prénoms des acteurs, exactement comme dans un reality show.

La fin du 11è épisode laisse la porte grande ouverte pour une saison 2, mais malheureusement, le grand public n’a pas été au rendez-vous. Les audiences ont été plutôt décevantes pour CBS, qui ne prévoit pas de deuxième saison pour l’instant. Dommage, car le concept tient la route, l’histoire aussi, et on s’attache aux personnages. L’épisode final donne vraiment envie de commencer la suite dans la foulée… Mais on peut toujours y croire, une saison 2 verra peut-être le jour ! Elle nous donnerait à coup sûr quelques explications et probablement aussi quelques frissons. A surveiller !

M. Karnstein

Note: 6.5/10

Siberia affiche

1 commentaire

Pedromadaire 19 novembre 2013 at 15 h 42 min

Regardée en intégalité hier suite à la critique du site.
Vraiment pas mal. Mis à part l’habituelle série d’épisodes super lents et inutiles en plein milieu propres à toute série, c’est vraiment sympa.
Mais comme dit dans l’article : la série a été annulée, donc à ne regarder que si vous n’avez pas peur d’être frustré à la fin…

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