Au coeur de l'horreur

Exists

 

Exists critique :

Avec Le projet Blair Witch en 1999, Edouardo Sanchez (et Daniel Myrick) a réussi à instaurer un genre qui est désormais régulièrement utilisé, celui du Found Footage. Et même si Le projet Blair Witch est loin d’être le premier film à utiliser ce système de caméra à l’épaule sous forme de documentaire (suffit de citer le très connu Cannibal Holocaust de 1978), il est bel et bien l’élément déclencheur de l’expansion de ce type de mise en scène. Par la suite, la filmographie d’Edouardo Sanchez fut plutôt décevante (Altered, Seventh Moon), mis à part l’excellent Lovely Molly. Avec Exists, on avait hâte de voir le réalisateur renouer avec le Found Footage, un genre qu’il s’était rapidement réapproprié pour son segment de V/H/S 2 (A Ride in the Park). Considéré comme un maître du genre et de la suggestion, on espérait qu’Edouardo Sanchez parvienne à rendre au Found Footage ses lettres de noblesse. S’attaquant au mythe du Bigfoot, Edouardo Sanchez est-il parvenu à réitérer son exploit d’antan en faisant d’Exists un film de qualité ?

D’un point de vue du scénario, le réalisateur n’a pas cherché bien loin et s’est contenté de nous proposer le schéma classique d’un film de genre. Une bande de potes décide de passer un weekend dans une cabane au beau milieu d’un bois. Parmi eux, Brian est un passionné de vidéo et a emporté avec lui tout un tas de caméras (caméra au poing, go pro, etc.). Passionné par la légende du Bigfoot sans réellement y croire, Brian va tenter de filmer la bête et poster sa vidéo sur YouTube dans l’espoir de faire du buzz. Mais lorsque le Bigfoot apparaît vraiment, la rencontre est beaucoup moins amicale que prévu. Après avoir vu dernièrement V/H/S 3, on peut dire que la Go Pro est une véritable mine d’or pour les réalisateurs de Found Footage. Elle leur permet de justifier une multitude d’angles de vue, ce qui n’est malheureusement pas toujours synonyme de qualité (la preuve dans V/H/S 3) et introduit bien souvent des incohérences de points de vue. De plus, le jeune écervelé qui veut à tout prix faire du buzz sur Internet grâce à ses vidéos semble être également un élément récurrent dans les Found Footage récents.

Contrairement à la plupart des films du genre, Exists a l’avantage d’entrer rapidement dans le vif du sujet. Dès la première scène, nos personnages percutent quelque chose que l’on soupçonne évidemment être un Bigfoot. Après une courte exposition, la bête apparaît concrètement et l’ambiance survival se développe immédiatement. Même si dans un premier temps on aperçoit la bête que furtivement, on est rassuré de ne pas se taper un énième film en Found Footage où on ne voit rien ! De nombreuses apparitions qui n’empêchent pas Edouardo Sanchez de nous proposer des scènes purement suggestives et tout aussi angoissantes. À l’image du projet Blair Witch, Exists parvient à nous effrayer même avec des séquences en plein jour. Le Bigfoot est présenté comme un monstre bien vénère dont l’instinct de chasseur est très développé. Une agressivité qui ne laisse que peu de temps de répit aux personnages et qui instaure une constante inquiétude. Exists est efficace et nous propose quelques jumps scares jouissifs.

Seulement, la dernière partie vient complétement anéantir les qualités du film. Nos personnages, qui étaient assez crédibles jusqu’à présent, prennent des décisions incohérentes et se jettent tous seuls dans la gueule du Bigfoot. Malgré la taille immense de la forêt, le sasquatch parvient toujours, avec une facilité déconcertante, à retrouver ses proies. L’agressivité et l’acharnement de la bête sont tellement extrêmes qu’ils en deviennent absurdes. Une attitude du Bigfoot que notre réalisateur tente de justifier par une personnification de la bête assez maladroite et malvenue. La conclusion du film est ainsi décevante et nuit à l’ensemble.

Malgré ses nombreux défauts, Exists parvient légèrement à sortir du lot face à des pitoyables productions sur le même sujet telles que Willow Creek ! Pourtant prometteur au début, le film s’embourbe dans des situations grotesques et nous offre une conclusion déplacée. Voilà un film qui ne rend pas hommage au talent d’Edouardo Sanchez, un réalisateur pour lequel on attend beaucoup plus. Ceci étant dit, le film reste divertissant et nous offre quelques belles séquences.

  Exists critique : Avec Le projet Blair Witch en 1999, Edouardo Sanchez (et Daniel Myrick) a réussi à instaurer un genre qui est désormais régulièrement utilisé, celui du Found Footage. Et même si Le projet Blair Witch est loin d'être le premier film à utiliser ce système de caméra à l'épaule sous forme de documentaire (suffit de citer le très connu Cannibal Holocaust de 1978), il est bel et bien l'élément déclencheur de l'expansion de ce type de mise en scène. Par la suite, la filmographie d'Edouardo Sanchez fut plutôt décevante (Altered, Seventh Moon), mis à part l'excellent Lovely Molly. Avec Exists, on avait hâte de voir le réalisateur renouer avec le Found Footage, un genre qu'il s'était rapidement réapproprié pour son segment de V/H/S 2 (A Ride in the Park). Considéré comme un maître du genre et de la suggestion, on espérait qu'Edouardo Sanchez parvienne à rendre au Found Footage ses lettres de noblesse. S'attaquant au mythe du Bigfoot, Edouardo Sanchez est-il parvenu à réitérer son exploit d'antan en faisant d'Exists un film de qualité ? D'un point de vue du scénario, le réalisateur n'a pas cherché bien loin et s’est contenté de nous proposer le schéma classique d’un film de genre. Une bande de potes décide de passer un weekend dans une cabane au beau milieu d'un bois. Parmi eux, Brian est un passionné de vidéo et a emporté avec lui tout un tas de caméras (caméra au poing, go pro, etc.). Passionné par la légende du Bigfoot sans réellement y croire, Brian va tenter de filmer la bête et poster sa vidéo sur YouTube dans l'espoir de faire du buzz. Mais lorsque le Bigfoot apparaît vraiment, la rencontre est beaucoup moins amicale que prévu. Après avoir vu dernièrement V/H/S 3, on peut dire que la Go Pro est une véritable mine d'or pour les réalisateurs de Found Footage. Elle leur permet de justifier une multitude d'angles de vue, ce qui n'est malheureusement pas toujours synonyme de qualité (la preuve dans V/H/S 3) et introduit bien souvent des incohérences de points de vue. De plus, le jeune écervelé qui veut à tout prix faire du buzz sur Internet grâce à ses vidéos semble être également un élément récurrent dans les Found Footage récents. Contrairement à la plupart des films du genre, Exists a l'avantage d'entrer rapidement dans le vif du sujet. Dès la première scène, nos personnages percutent quelque chose que l'on soupçonne évidemment être un Bigfoot. Après une courte exposition, la bête apparaît concrètement et l'ambiance survival se développe immédiatement. Même si dans un premier temps on aperçoit la bête que furtivement, on est rassuré de ne pas se taper un énième film en Found Footage où on ne voit rien ! De nombreuses apparitions qui n'empêchent pas Edouardo Sanchez de nous proposer des scènes purement suggestives et tout aussi angoissantes. À l'image du projet Blair Witch, Exists parvient à nous effrayer même avec des séquences en plein jour. Le Bigfoot est présenté comme un monstre bien vénère dont l'instinct de chasseur est très développé. Une agressivité qui ne laisse que peu de temps de répit aux personnages et qui instaure…

5

10

NOTE

5

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Première sortie : 24 octobre 2014 (États-Unis)

Réalisateur : Eduardo Sánchez

Acteurs : Madison Burge, Brian Steele, Denise Williamson, Roger Edwards…

Durée : 86 minutes

Bande originale : Nima Fakhrara

Scénario : Jamie Nash

Genre : Horreur, Found footage

Pays d’origine : Etats-Unis

Exists critique

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