Au coeur de l'horreur

Rings

Synopsis

Une jeune femme s’inquiète pour son petit ami lorsqu’ il commence à s’intéresser aux mystères entourant une vidéo censée tuer celui qui la regarde 7 jours après l’avoir visionnée. Elle se sacrifie pour sauver son petit ami et fait alors une terrifiante découverte : il y a « un film dans le film » que personne n’avait encore vu…

Critique

Monsieur Nakata, on vous doit des excuses. Les Américains ont anéanti votre œuvre. Si le remake de 2002 m’avait laissé un goût amer, celui-ci avait toutefois le mérite d’être soigné et efficace, rassemblant la plupart des fans. Ce nouveau reboot est une véritable purge à tous les points de vue ! Casting, scénario, mise en scène… rien n’arrive à nous sauver du naufrage, tout est à jeter. Ne réfléchissez plus, laissez-vous couler, oubliez vos affaires, votre famille, votre vie, fermez les yeux et attendez le générique de fin qui, lui seul, parviendra à vous sortir du néant.

Rings est bel et bien la suite de la saga amorcée en 2002 avec le remake signé Gore Verbinski avec Naomi Watts en tête d’affiche. Les évènements se situent 13 ans après les deux premiers films. Julia est inquiète pour son petit ami qui s’intéresse de près à la malédiction d’une vidéo tuant ceux qui la regardent 7 jours plus tard. Il suffit de montrer la vidéo à quelqu’un d’autre pour échapper à ce funeste destin. Julia décide ainsi de se sacrifier pour sauver son petit ami en regardant la vidéo. Seulement, celle-ci découvre de nouvelles images que personne n’a encore vues. “Un film dans le film” qui va lui permettre d’enquêter sur l’histoire de Samara.   

Réalisé par F. Javier Gutiérrez, ce nouveau film modernise le concept avec l’apparition des nouvelles technologies. Et c’est peut-être le seul aspect positif du film. Depuis le dernier film de 2005, la société et son rapport aux nouvelles technologies ont énormément évolué. La cassette VHS est en train de disparaître et les vidéos se regardent de plus en plus via internet. Par souci de crédibilité, le réalisateur se devait d’adapter le concept. F. Javier Gutiérrez explique : « Nous sommes obsédés par les vidéos et la manière de les consommer a radicalement changé depuis les premiers films de la saga. Avant, c’était un rituel, on choisissait la bonne VHS, il fallait la rembobiner… Ça prenait beaucoup de temps. Aujourd’hui, il suffit d’appuyer sur un bouton et le film se lance automatiquement. Je souhaitais explorer ces changements fondamentaux et montrer la manière dont Samara et la malédiction pouvaient se propager de nos jours. Les écrans sont partout donc Samara aussi… »

Pour le coup, force est de constater que le réalisateur a réussi à adapter l’histoire à notre société actuelle. Mais cette multitude d’écrans détruit quelque part toute la subtilité du film. Là où l’œuvre de Nakata se contentait de suggérer, de rendre Sadako très énigmatique et effrayante, cette nouvelle approche la banalise. On perd le côté intimiste du personnage face à son écran de télévision et par conséquent face à sa mort imminente. “Les écrans sont partout donc Samara aussi…”, certes, mais ce point de vue nous offre des scènes tellement ridicules, à l’image de la première scène du film qui se déroule dans un avion et où l’apparition de Samara entraîne un crash. Samara devient une bête de foire. Le reste du film est à l’image de cette première séquence : fade, grotesque, incohérent et mal réalisé.

C’est d’ailleurs étonnant qu’un film doté d’un budget raisonnable, abordant l’une des figures cultes du cinéma d’horreur, soit porté par une mise en scène aussi peu inspirée. C’est pourtant le minimum syndical. Même les films marketing dont la qualité artistique me crée de l’urticaire tel que Ouija ou Annabelle (on pourrait en citer un paquet) parviennent à soigner leur mise en scène. Rings n’arrive à aucun moment à créer un tant soit peu de mystère, d’inquiétude ou d’angoisse… Et la cerise sur le gâteau ? Même pas foutu de réaliser un jump scare digne de ce nom. La loose ultime!

Les films d’horreur actuels sortant au cinéma sont réputés pour créer des mouvements de foules adolescents, des débordements dans les salles, des cris à tout va, bref de quoi ruiner votre séance. Pour Rings, même dans une salle dissipée en début de séance, de groupe de potes cherchant à se faire peur au moindre bruit, la salle s’est rapidement transformée en maison de retraite, accompagnée de légers ronflements.

Quelques lignes sur le scénario ? En gros, c’est un rébus. On cherche à comprendre le sens des nouvelles images que peut voir Julia et peut-être qu’ainsi elle pourra venir en aide à Samara et sauver sa peau. Oui, comme dans tous les films hollywoodiens contemporains.
Le casting ? C’est cruel, mais juste le fait de voir Johnny Galecki (Leonard Hofstadter dans The Big Bang Theory) dans le rôle d’un professeur d’université un peu bohème, aux airs charmeurs, on n’y croit pas une seconde… Et il faut avouer qu’il ne brille pas par la qualité de son jeu… Seule la présence de Vincent D’Onofrio nous console un minimum.

Les Japonais ont déjà bien exploité le filon de Sadako avec plusieurs films et téléfilms plus ou moins réussis, faisant depuis longtemps de la malédiction un virus informatique.

Ce nouveau Rings américain annonce une nouvelle saga à venir et ça sent mauvais. Vous voilà prévenu !

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NOTE

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Informations

Rings Affiche

Réalisation : F. Javier Gutiérrez

Scénario : David Loucka, Jacob Estes, Akiva Goldsman

Casting : Matilda Lutz, Alex Roe, Vincent D’Onofrio…

Nationalité : Etats-Unis

Genre : Film de fantôme

Durée : 102minutes

Date de sortie : 1er février 2017

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