Au coeur de l'horreur

Hic (Étrange Festival)

Synopsis :

« Un petit village plongé dans la torpeur de l’été. Tout semble tranquille. Chacun vaque à ses occupations : du miel à récolter, du blé à moissonner, des cochons à nourrir…
Pourtant, derrière ce calme apparent, se cache une mystérieuse série de meurtres dont sont victimes, un par un, les hommes du village… »

Critique :

Connu en particulier pour son film Taxidermie, le réalisateur György Pálfi avait réalisé un premier film en 2002 intitulé Hic (de crimes en crimes) (Hukkle). Le genre d’ovni qu’on ne peut découvrir qu’à l’Etrange Festival, qui comme à son habitude, regorge de surprises. Se situant dans une petite bourgade bucolique du cœur de la Hongrie, Hic joue avec nos sens et nous immerge dans une ambiance atypique, imprévisible, d’un calme trompeur, rompue par une série de meurtres insolites. Le film s’appuie sur un fait divers des années 1920, où une communauté de jeunes femmes aurait décidé d’épouser de vieux propriétaires terriens afin de les supprimer par empoisonnement pour hériter. Un empoisonnement par la belladone, cette plante appelée parfois « Belle Dame » et qui se révèle être très toxique. Cette histoire aurait apparemment fait 2000 morts environ.
Chez notre réalisateur, il s’agit en fait d’un lait de muguet, confectionné par une des habitantes, qui permet de décimer l’ensemble des hommes.

Hic est une véritable expérience sensorielle, une petite curiosité comme on en voit rarement. Aucun dialogue ne vient casser la fluidité du récit que nous offre la mise en scène de György Pálfi. Seul un petit son de hoquet récurrent, qui provient d’un vieil homme assis sur un banc, vient rythmer le film et donne son sens au titre. Chaque plan nous interpelle tant le point de vue de la caméra est original. Notre réalisateur parvient à filmer des événements du quotidien de telle manière qu’on a l’impression de les découvrir pour la première fois. On porte un regard enfantin sur ce petit village et ses animaux qui l’habitent. On assiste à une succession de très gros plans, parfois microscopiques, qui nous hypnotisent par leurs angles souvent insolites. Un aspect parfois presque documentaire qui nous fait effectivement penser aux sublimes images de Microcosmos. György Pálfi nous transmet sa vision du cinéma et on a presque l’impression de redécouvrir les miracles du septième art.
L’ambiance sonore est harmonieuse et mélange tous les sons de la campagne avec grâce. Pas besoin de dialogues pour raconter cette histoire, notre réalisateur est avant tout un amoureux de l’image. Et cette image qui bouge, qui est la base même du cinéma, suffit amplement pour instaurer cette ambiance si singulière.
György Pálfi le dit lui-même : «Je cherche des images qui vont produire un son».

La narration du film est extrêmement fluide. On se laisse bercer par les vas et vient temporels et on s’exerce à assembler les morceaux du puzzle de cette enquête policière.
On pense assister à des scènes du quotidien, mais celles-ci sont toujours contrariées par un détail permettant la propagation de ce virus mortel. Les évènements sont ancrés dans une réalité touchante, sous le regard amusé de notre réalisateur qui saupoudre quelques scènes de petites touches d’humour.

Le film est également un regard engagé sur la situation d’un pays, en l’occurrence la Hongrie, qui à l’époque était très pauvre. Seules les terres avaient de la valeur et le seul moyen pour les femmes de s’en sortir était d’épouser des hommes vieux et riches, attendant patiemment l’héritage. Tel est la richesse du cinéma de genre, qui permet de développer le thème de manière extrême pour mieux le contester.

On ne peut que remercier l’Etrange Festival de nous donner la possibilité de redécouvrir ce genre de pépites. György Pálfi, qui nous a également bluffé avec Taxidermie, est un réalisateur à suivre. Celui-ci a réalisé un autre film intitulé « Final Cut » (2012), un film-montage utilisant plus de 500 extraits de films pour nous faire redécouvrir l’histoire du cinéma. Pour des raisons de droit d’auteur, ce film, bien que présenté dans quelques festivals, n’est jamais sorti au cinéma.

Synopsis : « Un petit village plongé dans la torpeur de l’été. Tout semble tranquille. Chacun vaque à ses occupations : du miel à récolter, du blé à moissonner, des cochons à nourrir… Pourtant, derrière ce calme apparent, se cache une mystérieuse série de meurtres dont sont victimes, un par un, les hommes du village… » Critique : Connu en particulier pour son film Taxidermie, le réalisateur György Pálfi avait réalisé un premier film en 2002 intitulé Hic (de crimes en crimes) (Hukkle). Le genre d’ovni qu’on ne peut découvrir qu’à l’Etrange Festival, qui comme à son habitude, regorge de surprises. Se situant dans une petite bourgade bucolique du cœur de la Hongrie, Hic joue avec nos sens et nous immerge dans une ambiance atypique, imprévisible, d’un calme trompeur, rompue par une série de meurtres insolites. Le film s’appuie sur un fait divers des années 1920, où une communauté de jeunes femmes aurait décidé d'épouser de vieux propriétaires terriens afin de les supprimer par empoisonnement pour hériter. Un empoisonnement par la belladone, cette plante appelée parfois « Belle Dame » et qui se révèle être très toxique. Cette histoire aurait apparemment fait 2000 morts environ. Chez notre réalisateur, il s’agit en fait d’un lait de muguet, confectionné par une des habitantes, qui permet de décimer l’ensemble des hommes. Hic est une véritable expérience sensorielle, une petite curiosité comme on en voit rarement. Aucun dialogue ne vient casser la fluidité du récit que nous offre la mise en scène de György Pálfi. Seul un petit son de hoquet récurrent, qui provient d’un vieil homme assis sur un banc, vient rythmer le film et donne son sens au titre. Chaque plan nous interpelle tant le point de vue de la caméra est original. Notre réalisateur parvient à filmer des événements du quotidien de telle manière qu’on a l’impression de les découvrir pour la première fois. On porte un regard enfantin sur ce petit village et ses animaux qui l’habitent. On assiste à une succession de très gros plans, parfois microscopiques, qui nous hypnotisent par leurs angles souvent insolites. Un aspect parfois presque documentaire qui nous fait effectivement penser aux sublimes images de Microcosmos. György Pálfi nous transmet sa vision du cinéma et on a presque l’impression de redécouvrir les miracles du septième art. L’ambiance sonore est harmonieuse et mélange tous les sons de la campagne avec grâce. Pas besoin de dialogues pour raconter cette histoire, notre réalisateur est avant tout un amoureux de l’image. Et cette image qui bouge, qui est la base même du cinéma, suffit amplement pour instaurer cette ambiance si singulière. György Pálfi le dit lui-même : «Je cherche des images qui vont produire un son». La narration du film est extrêmement fluide. On se laisse bercer par les vas et vient temporels et on s’exerce à assembler les morceaux du puzzle de cette enquête policière. On pense assister à des scènes du quotidien, mais celles-ci sont toujours contrariées par un détail permettant la propagation de ce virus mortel.…

8

10

NOTE

8

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8


Réalisateur : György Pálfi

Acteurs : Ferenc Bandi, Jozsefné Ràcz, Jozsef Forkas…

Production : Mokép

Année de production : 2002

Pays d’origine : Hongrie

Genre : Thriller

Durée : 78 min

Hic

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