Au coeur de l'horreur

Howl

Synopsis

Le dernier train de la soirée quitte Londres pour rejoindre la banlieue. Tombé en panne, immobilisé sur les rails, il est attaqué par une horde de loup-garous.

Critique

Paul Hyett est non seulement connu pour avoir réalisé le film The Seasoning House, mais surtout en tant que maquilleur. En effet, l’homme détient une carrière importante dans le monde des SFX et a travaillé sur des films tels que The Descent, The Woman in Black, Attack the Block, The Last Horror Movie, Eden Lake ou The Cottage. On remarque que lorsqu’un maquilleur passe derrière la caméra, c’est souvent pour se frotter au film de monstres. C’était notamment le cas avec Harbinger Down de Alec Gillis, mais également avec le film qui nous intéresse aujourd’hui, Howl. Les films de monstres sont d’ailleurs à l’honneur au FEFFS cette année avec la projection de The Hallow, When Animals Dream ou encore Stung.

Joe est un contrôleur de train qui vient de se voir refuser une promotion. De plus, il apprend qu’il doit effectuer un dernier trajet de nuit alors qu’il vient tout juste de terminer sa journée. Son nouveau responsable (ayant obtenu la promotion que Joe convoitait) l’incite fortement à donner des contraventions, ce que Joe refuse de faire depuis plusieurs mois. Une situation qui pousse Joe à se remettre en question, aussi bien sur sa situation professionnelle que personnelle. Celui-ci est célibataire et a des vues sur sa collègue Ellen, avec qui il travaille pour ce trajet de nuit. Après avoir contrôlé l’ensemble des passagers, le train s’arrête brusquement et nos voyageurs se font attaquer par des loups-garous.

L’introduction de Howl est réussie. Après une présentation rapide du personnage principal, le film nous dévoile efficacement le reste des protagonistes, les voyageurs du train. En quelques séquences, le film expose la situation, l’ensemble des personnages et leurs caractères. Howl s’annonce comme un huit clos efficace et drôle, avec sa panoplie de personnages excentriques. Pourtant, malgré cette exposition, le film ne tient pas ses promesses et s’avère beaucoup trop sérieux. Au final, les personnages sont plutôt fades et ne sont que de simples présences physiques destinées à se faire bouffer par les loups-garous. Paul Hyett ne cherche qu’à mettre en avant son personnage principal, le confrontant à une situation extrême pour que celui-ci devienne « un homme” et assume ses responsabilités. Une approche pas très originale qui délaisse totalement le reste des personnages pour n’en faire que de pâles caricatures. C’est le cas par exemple du personnage d’Adrian, un homme d’affaire égoïste et macho qui ne pense qu’à sa survie. Un personnage caricaturé à l’extrême pour en faire le grand méchant de cette histoire et mettre une nouvelle fois en avant l’héroïsme fébrile de notre personnage principal. Un développement réellement décevant tant certains personnages auraient mérité d’être davantage travaillés, à l’image de Matthew, ce jeune lecteur timide dont la folie meurtrière explose lors d’une confrontation avec un loup-garou. Une séquence sur laquelle repose toute la promotion du film, que ce soit dans la bande-annonce ou les photos diffusées, mais qui n’est malheureusement pas assez assumée.

Howl

Ces personnages ne sont malheureusement pas aidés par des dialogues sans saveur. L’exemple le plus marquant est le discours que donne Joe au micro, s’adressant à l’ensemble des passagers. On s’attend à un discours à l’américaine, exagérément héroïque et emphatique. Ce n’est malheureusement pas le cas et le film reste dans une sobriété décevante et ennuyeuse…

Le point fort de Howl est de jouer sur l’attente de l’apparition des loups-garous. Pendant toute la première partie, les loups-garous n’apparaissent que furtivement. On aperçoit que des parties de leurs corps ou de rapides silhouettes. Si certains pourront contester ce parti pris, accusant le faible budget du film, les premières apparitions des montres viendront contredire cette réserve. En effet, d’un point de vue du maquillage, les loups-garous sont plutôt réussis et on n’en attendait pas moins de la part d’un spécialiste tel que Paul Hyett.

Malheureusement, cet aspect ne suffira pas à sauver un film où l’on anticipe la plupart des rebondissements. Howl manque cruellement d’audace et de folie ! Derrière la projection d’un film tel que The HallowHowl souffre incontestablement de la comparaison. Si celui-ci avait davantage assumé son côté décalé et humoristique, il aurait pu être un agréable divertissement. Au final, Howl reste attrayant ne serait-ce que par son pitch et le mystère qui entoure les loups-garous. Un film au potentiel énorme mais traité de manière trop classique et trop sage.

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10

NOTE

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Informations

Affiche de Howl

Titre original : Howl

Réalisation : Paul Hyett

Scénario : Mark HuckerbyNick Ostler

Casting : Ed SpeleersHolly WestonElliot Cowan

Pays d’origine : Royaume-Uni

Genre : Loup-garou

Durée : 89 minutes

Date de sortie : 11 janvier 2917 (VOD)

Lien IMDB

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