Au coeur de l'horreur

The Quiet Ones (Note : 5/1O)

Réalisateur : John Pogue.

Scénaristes : John Pogue, Tom de Ville, Oren Moverman, Craig Rosenber.

Acteurs : Jared Harris, Olivia Cooke, Sam Claflin, Erin Richards, Rory Fleck-Byrne …

Genre : Épouvante-Horreur

Pays d’origine : Américain, Royaume-Unis.

 

Synopsis :

À Oxford, le professeur Coupland tente de susciter l’apparition d’un poltergeist en se servant d’une jeune malade mentale comme « véhicule ». Il est assisté par un groupe d’étudiants. L’un d’eux, Brian, est chargé de filmer l’expérience. (Lesoir.be)


Critique
:

Après un retour décevant avec La Dame en Noir (d’un point de vue critique car, commercialement, le film est un succès, notamment grâce à la présence de Daniel Radcliffe), la Hammer tente une nouvelle fois sa chance avec The Quiet Ones, du réalisateur John Pogue, qui a notamment œuvré sur le film U.S. Marshals en tant que co-scénariste, et à qui l’on doit En quarantaine 2, qui n’a pas eu l’honneur d’une sortie en salles (la suite du remake américain de REC, mais qui n’a plus rien à voir avec l’original…Que ceux qui ont vu ce film lève la main). Face à un réalisateur aussi peu expérimenté, le défi était de taille. A-t-il été relevé ? La Hammer peut-elle retrouver son prestige d’antan ?

Difficile de s’étendre sur ce film tant le spectacle offert oscille entre ennui et…ennui (on évite la consternation et c’est déjà pas mal). Le film est d’un tel classicisme qu’il peine à surprendre les amoureux du genre. Une patiente, Jane Harper, atteinte de troubles psychiatriques (ou possédée ?), un professeur qui tente de rationnaliser des phénomènes paranormaux, une poupée maléfique, un jeune caméraman qui filme l’expérience (pour introduire une petite dose de found footage très à la mode)… Tous ces ingrédients offrent certes un film cohérent et relativement bien ficelé, mais dénué de toute originalité (conséquence d’une overdose de films du genre tels que Mama, Sinister, Insidious ou encore The Conjuring). La faute en premier lieu au rythme du scénario. Les scènes horrifiques sont en effet assez rares et manquent d’intensité. Elles sont par ailleurs très répétitives et reposent sur des procédés galvaudés (volume sonore qui déchire les tympas, passage en found footage…).

                   

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La principale faiblesse du scénario est d’avoir essayé de concilier maladroitement une histoire horrifique avec celle d’un huit clos où les relations entre les protagonistes se dégradent au fur et à mesure de l’expérience. Aucun de ces deux aspects n’a été pleinement exploité si bien que l’on est en présence d’un film mi-figue mi-raison qui laissera le spectateur sur la faim. Le même constat peut être dressé quant à la réalisation du film. On sent l’envie de surfer sur la tendance en introduisant une petite dose de found footage. Mais à dose homéopathique, ce procédé offre peu d’intérêt, excepté lors de la fameuse scène dans la chambre d’enfants, où les protagonistes cherchent Jane dans l’obscurité (avec pour seul éclairage la caméra). Une scène qui est d’ailleurs  fortement inspirée par la scène finale de REC…

Tout n’est certes pas à jeter dans ce film. Comme la Dame en Noir, The Quiet Ones tire son principal atout de son esthétique, empreint du charme suranné des années 70. Le film est en outre porté par des acteurs plutôt convaincants, notamment la jeune Olivia Cooke qui incarne Jane Harper (que l’on a pu découvrir notamment dans la série Bates Motel). Mais au-delà de ces quelques aspects, le film révèle assez rapidement sa vraie nature, un produit marketing formaté, destiné principalement au grand public.

C’est d’ailleurs l’une des grandes similitudes avec La Dame en Noir. Le film ressort d’avantage du thriller horrifique que du film de genre. Très clairement, la Hammer a opté pour un positionnement grand public, plutôt adolescent, qui s’adresse en priorité au spectateur encore vierge du genre, ce qui explique les nombreux emprunts. The Quiet Ones est un film sans saveur et aseptisé, formaté par la mécanique trop bien huilée du marketing horrifique. Un film qui ne pourra ravir que les néophytes, au grand dam des amoureux du genre qui resteront sans voix (j’ai pas pu résister à l’appel du vieux jeu de mots…).

 

Tetsuo

Note : 5/10

 

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