Au coeur de l'horreur

Anarchy Parlor

 

Synopsis :
Un homme mystérieux appelé « L’artiste » pratique une forme d’art obscure qui se transmet de génération en génération…

Anarchy Parlor critique :

Lors de la dernière édition du PIFFF, nous avions découvert un court métrage fort réussi, Ink, du réalisateur écossais Andy Stewart. Un jeune homme, passionné de tatouages, écorche des hommes rencontrés dans la rue afin de leur ôter leurs tatouages et de se les greffer sur le corps. De manière artisanale bien sûr, ce qui donne lieu à des scènes hautement répugantes (un cutter, un peu de désinfectant, et hop, c’est parti!). L’univers du tatouage, pourtant peu exploité dans le cinéma de genre, offre un cadre idéal pour les actes de mutilations. Cette thématique est d’autant plus susceptible de toucher un large public que le tatouage, jadis symbole de contre-culture, est désormais une pratique en vogue (qui touche autant le candidat de TV réalité avec son tatouage tribal que le hipster parisien et ses tatouages “arty”). Anarchy Parlor se lance le défi d’exploiter cet univers en s’inspirant très fortement d’Hostel. La prémisse est d’ailleurs quasi-identique à celle du film culte d’Eli Roth. Un groupe de jeunes américains décident de fêter leurs diplômes en Lituanie, à Vilnius (super idée…). Mais nos protagonistes, grisés par les beuveries lituaniennes, vont vite déchanter quand ils se retrouveront séquestrés par l’Artiste, un célèbre tatoueur aux méthodes ancestrales.

On ne peut s’empêcher de sourire face à la naïveté isolationniste qui imprègne bon nombre de films américains de genre. l’Europe est une destination fort lointaine pour les habitants du Pays de l’Oncle Sam, a fortiori l’Europe de l’Est, qui semble se résumer à trois éléments : alcool, prostituées et détraquées sanguinaires. En somme, le continent de l’altérité et de tous les périls (l’illustration parfaite de la notion de barbare). Si Hostel se déroulait en Slovaquie, Anarchy Parlor pousse un plus loin vers le nord-est pour accoster en Lituanie. Un pays probablement inconnu des américains et qui suscite les fantasmes les plus morbides. Que ce soit en Slovaquie ou Lituanie, les deux films reposent peu ou prou sur les mêmes ingrédients scénaristiques. Anarchy Parlor ne cache pas sa parentré avec Hostel et déroule un schéma déjà bien huilé. Nos protagonistes vont en premier lieu être émerveillés par le charme pittoresque et la beauté apparente du pays (discothèques gigantesques et modernes, lutaniennes canons…). Un vrai paradis à bas coût pour l’étudiant américain libéré des contraintes puritaines de son pays (nos étudiants se réjouissant de pouvoir boire de l’alcool à volonté). Mais ce charme cache une réalité plus sombre et sordide, et le mot “attrappe-touristes” prends ici un sens littéral.

Cependant, si Hostel était un modèle d’efficacité (on ne s’ennuie guère pendant le film, le rythme étant soutenu) et dénonçait (grossièrement) les réseaux de prostitution, Anarchy Parlor pêche en revanche par son manque de rythme. Après la première scène de mutilation (la plus marquante), le film multiplie les longueurs et peine à soutenir la cadence. Les événements s’enchaînent de manière improbable et le twist final plonge définitivement le film dans l’absurde. Ce manque de rythme se retrouve dans les quelques scènes mollassonnes d’action où les simulations des acteurs sont dignes d’un pantomime. Mais le plus gros point faible du film est sans conteste le jeu cabotin des acteurs. Ces derniers ont visiblement été recrutés sur leur seul physique (ce qui n’est pas forcément sans nous déplaire, vu la plastique de certaines actrices…). Mais on atteint un niveau proche d’une sitcom avec des réactions et expressions surfaites. Sans oublier un manque cruel de crédibilité qui prête à sourire, comme lorsqu’une strip-teaseuse locale parle un anglais parfait avec un accent “british”. Une situation guère étonnante quand on apprend que l’actrice en question n’est autre qu’un modèle de charme britannique, Joey Fisher (qui a d’imposants atouts, il faut le concéder…). Un choix de casting incohérent, dicté principalement par le physique sculptural de la jeune femme. A part Robert LaSardo, qui assure le minimum syndical, les acteurs sont dans l’ensemble insipides et navrants.

Avec un peu plus d’attention, Anarchy Parlor aurait pu être un divertissement fort honorable.  Le film bénéficiait visiblement d’un budget confortable, la photographie étant soignée et les effets gores réussis. Mais ni la réalisation, plate et sans envergure, ni l’histoire, ne permettent à Anarchy Parlor de côtoyer son modèle. Les seules préoccupations du réalisateur semblent avoir été d’offrir des scènes gores et dénudées, sans se risquer à étoffer son histoire ou ses personnages. On retiendra donc un film sans grand intérêt, motivé principalement par la volonté de pérenniser les clichés du genre.

  Synopsis : Un homme mystérieux appelé "L'artiste" pratique une forme d'art obscure qui se transmet de génération en génération... Anarchy Parlor critique : Lors de la dernière édition du PIFFF, nous avions découvert un court métrage fort réussi, Ink, du réalisateur écossais Andy Stewart. Un jeune homme, passionné de tatouages, écorche des hommes rencontrés dans la rue afin de leur ôter leurs tatouages et de se les greffer sur le corps. De manière artisanale bien sûr, ce qui donne lieu à des scènes hautement répugantes (un cutter, un peu de désinfectant, et hop, c’est parti!). L’univers du tatouage, pourtant peu exploité dans le cinéma de genre, offre un cadre idéal pour les actes de mutilations. Cette thématique est d’autant plus susceptible de toucher un large public que le tatouage, jadis symbole de contre-culture, est désormais une pratique en vogue (qui touche autant le candidat de TV réalité avec son tatouage tribal que le hipster parisien et ses tatouages “arty”). Anarchy Parlor se lance le défi d’exploiter cet univers en s’inspirant très fortement d’Hostel. La prémisse est d’ailleurs quasi-identique à celle du film culte d’Eli Roth. Un groupe de jeunes américains décident de fêter leurs diplômes en Lituanie, à Vilnius (super idée…). Mais nos protagonistes, grisés par les beuveries lituaniennes, vont vite déchanter quand ils se retrouveront séquestrés par l’Artiste, un célèbre tatoueur aux méthodes ancestrales. On ne peut s’empêcher de sourire face à la naïveté isolationniste qui imprègne bon nombre de films américains de genre. l’Europe est une destination fort lointaine pour les habitants du Pays de l’Oncle Sam, a fortiori l’Europe de l’Est, qui semble se résumer à trois éléments : alcool, prostituées et détraquées sanguinaires. En somme, le continent de l’altérité et de tous les périls (l’illustration parfaite de la notion de barbare). Si Hostel se déroulait en Slovaquie, Anarchy Parlor pousse un plus loin vers le nord-est pour accoster en Lituanie. Un pays probablement inconnu des américains et qui suscite les fantasmes les plus morbides. Que ce soit en Slovaquie ou Lituanie, les deux films reposent peu ou prou sur les mêmes ingrédients scénaristiques. Anarchy Parlor ne cache pas sa parentré avec Hostel et déroule un schéma déjà bien huilé. Nos protagonistes vont en premier lieu être émerveillés par le charme pittoresque et la beauté apparente du pays (discothèques gigantesques et modernes, lutaniennes canons…). Un vrai paradis à bas coût pour l’étudiant américain libéré des contraintes puritaines de son pays (nos étudiants se réjouissant de pouvoir boire de l’alcool à volonté). Mais ce charme cache une réalité plus sombre et sordide, et le mot “attrappe-touristes” prends ici un sens littéral. Cependant, si Hostel était un modèle d’efficacité (on ne s’ennuie guère pendant le film, le rythme étant soutenu) et dénonçait (grossièrement) les réseaux de prostitution, Anarchy Parlor pêche en revanche par son manque de rythme. Après la première scène de mutilation (la plus marquante), le film multiplie les longueurs et peine à soutenir la cadence. Les événements s’enchaînent de manière improbable et le twist final plonge…

4

10

NOTE

4

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4


 

Réalisateurs : Devon Downs, Kenny Gage

Acteurs : Robert LaSardo, Sara Fabel, Tiffany DeMarco, Claire Garvey…

Genre : Horreur

Pays d’origine : États-Unis

Anarchy Parlor critique

 

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